Nous vous transmettons l’appel de La Mouette Enragée et vous informons que deux vagues de voitures partiront de Lille pour Boulogne-sur-mer :
– 10h, Centre Culturel Libertaire, 4 rue de Colmar, Lille (Métro des postes) – contact : 1groupeanarlille@no-log.org
– 12h, Centre Culturel Libertaire, 4 rue de Colmar, Lille (Métro des postes) – contact: fabien.margat@gmail.com
Et voici l’appel :
Le mardi 16 octobre 2012 à l’heure du laitier le gouvernement socialo-écologiste a envoyé ses troupes pour briser la résistance qui s’était installée à Notre-Damedes-Landes (en Loire-Atlantique) contre le projet de nouvel aéroport. Il a fallu moins de six mois au pouvoir pour que la tradition répressive de l’État et des grands patrons contre ceux qui osent essayer de l’empêcher de bétonner (et de faire voler des avions) en rond se dévoile aux yeux du plus grand nombre. Plus de 1000 policiers ont entamé une véritable opération de nettoyage pour expulser des habitants opposés au projet et installés depuis des mois ou des années sur le futur chantier et détruire les maisons qu’ils avaient construites. L’ordre policier se met méthodiquement en place : après les expulsions des campements de Roms et celles de différents squats dont le CREA à Toulouse, ce sont toutes les révoltes sociales, qui ne peuvent manquer de naître contre leur crise, qui sont visées.
Le projet de nouvel aéroport, comme tous les grands travaux ruineux et inutiles(hub-port, lignes à grande vitesse, nouveau réacteur nucléaire et ses lignes à haute tension…), est imposé aux forceps. Ce défrichement productiviste des espaces ne répond pas aux besoins réels des populations, mais à la nécessité pour des multinationales capitalistes (ici Vinci) de maintenir à tout prix leur logique de profit, fût-ce au prix de la répression et du saccage environnemental. Le discours du gouvernement, dirigé par Ayrault – à commencer par son ministre des transports, Frédéric Cuvilier -, le premier promoteur de cet « ayraultport », sur les « gisements de croissance et d’emplois » ne témoigne, dans un capitalisme peinant à trouver de nouvelles sources de profit, que du soutien permanent et indéfectible de l’État à ce modèle mortifère, à cette fuite en avant dans le saccage social et environnemental. Il y a eu l’épisode des patrons- pigeons et le refus de s’affronter aux plans de licenciements de l’industrie automobile. Maintenant, cette provocation contre le mouvement social signe l’obstination du gouvernement dans sa logique productiviste. Face aux résistances des populations, ces « partenariats privés d’utilité publique » reflètent aussi la volonté du pouvoir de quadriller toujours plus nos espaces de vie pour les mettre sous contrôle.
lamouette.enragee@wanadoo.fr