Jusqu’à l’abolition du mariage… Le mariage pour toutes et tous !

L’hétérosexualité est une norme unique de vie et de rapports entre les individu·e·s, norme définie par le système capitaliste et le patriarcat. Elle est une des bases du système de domination que nous subissons, qui aliène les uns et opprime les autres.

L’espoir que certaines et certains avaient fondé dans le changement de « personnel politique » à la tête de l’État, s’est très rapidement mué en doute quant à la réelle évolution de la société dans les domaines relationnels et interpersonnels, pour ne citer que ceux-là. L’ouverture de la possibilité du mariage aux couples homosexuels n’est que le cache-sexe qui voudrait encore nous faire croire que le Parti Socialiste mène une politique de gauche. Plus d’égalité entre les individus et plus de liberté individuelle, cela ne peut se concevoir que dans un cadre sociétal où la volonté émancipatrice est le réel moteur des changements envisagés, une société où les divers systèmes de domination ont été abolis. Nous sommes loin du compte !

Le système hétéropatriarcal et cissexiste* exerce encore et toujours, au quotidien, ses violences symboliques, physiques et sexuelles contre les femmes, les lesbiennes, les gays, les bi·e·s, les personnes trans et les intersexes. Dans ce contexte, gagner le droit au « mariage pour toutes et tous » et le droit à l’adoption pour les couples de même sexe ne mettra pas fin à la situation de violences verbales et physiques, que subissent les individu.e.s qui ne sont pas des hommes cis* hétéros.

Le mariage reste une institution liée à la société patriarcale et étatique que nous rejetons. Il est le socle de la famille nucléaire traditionnelle – un couple hétérosexuel et éventuellement leur enfants, cellule de base du patriarcat. Il est la formalisation de l’appropriation du corps des femmes par les hommes et le terreau des violences sexistes et sexuelles. Le « mariage pour toutes et tous » est présenté comme une avancée qui permettra aux couples lesbiens et gays d’accéder aux mêmes avantages matériels que les couples hétéros. Pour autant, il ne permettra pas de nous débarrasser de l’homophobie.

Depuis plusieurs semaines, l’espace public hexagonal est saturé de discours violemment homophobes. Les mobilisations des 17 et 18 novembre derniers ont vu défiler des dizaines de milliers de personnes venues manifester contre le projet de loi d’ouverture du mariage aux couples homos. Le 17 novembre, une large coalition politique a rassemblé tout ce que le pays peut contenir de défenseurs de la famille, de la droite extrême à la gauche bien pensante. Le 18 novembre, un ensemble de groupuscules et fractions fascisantes est venu déverser son homophobie en employant la force, les matraques, la violence. Un silence complice accompagne ces manifestations violentes et haineuses. Plus globalement, celles-ci s’inscrivent dans un contexte de réaffirmation virulente de l’ordre patriarcal qui s’accompagne aussi par exemple d’attaques contre le droit à l’IVG.

Le mariage est une institution à abolir. Cependant tant qu’il existe, il est pour nous important qu’il soit accessible à toutes et tous. Si nous sommes dans la rue, ce n’est ni pour défendre la famille ni pour quémander à l’État une quelconque forme de reconnaissance. Si nous sommes dans la rue, c’est pour lutter contre toutes les dominations induites par la société hétérosexiste, quelles qu’elles soient.

* Une personne cis est une personne dont le sexe social correspond à celui assigné à la naissance. Le cissexisme est le système de domination affirmant la cissexualité comme norme, d’où proviennent les mécanismes d’oppression subis par les personnes trans.

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GDALE - Abolition du Mariage

Retour sur la manifestation de soutien aux grévistes de la faim du CSP59 le 10 décembre 2012

Aujourd’hui, la manifestation prévue s’est transformée en rassemblement devant les urgences du CHR. En effet, les grévistes mis dehors par Douai (hôpital ? Foyer ?) ont atterri là. Et le directeur de l’hôpital, les a menacés d’appeler la police pour un contrôle d’identité.

Je pense qu’ils étaient 8. On est arrivé-es vers 18h15. On devait être 150  soutiens au plus fort pour 70 flics environ. Il y a eu la BAC et un camion de la PAF. Les flics se sont déployé-es devant les grévistes et le camion de la PAF s’est approché vers 19h30 ou 20h comme pour les embarquer. Finalement les grévistes ont été hospitalisés. Le rassemblement a été maintenu. Soudain, remue-ménage chez les flics, un chef met son écharpe et sort son porte-voix pour faire les sommations.
On apprend (sans qu’il ait je crois eu à faire des sommations) que nous sommes sur un lieu privé (le trottoir en face du CHR !) et qu’on doit partir. On est gentillement refoulé-es de deux cents mètres. On trouve refuge sur un trottoir devant un abri bus. On y maintient un rassemblement. La raison de cette agitation policière est apparemment dans une visite de Martine Aubry au service de cardiologie.

Entre 21h15 et 21h45, 4 grévistes sortent de l’hôpital. Certains ont relativement du mal à marcher (et les autres, ceux qui ne sont pas sortis, avaient l’air encore plus mal en point). Des personnes
récupèrent des couvertures (les couvertures ont été laissées au premier endroit où étaient les grévistes) mais on n’a plus le droit d’y aller.
Le premier sans papier sorti a le diagnostic suivant : anorexie ! Le 4e a celui de  » grève de la faim  » (je  crois). Le troisième est sorti sans qu’on lui donne de papier (ce qui est illégal je crois). Les 4 grévistes sont assis dans l’abri bus. D’autres couvertures ont pu être récupérées.

22h05 : deux flics et le chef du Samu qui travaille main
dans la main avec la police lors des grèves de la faim depuis 16 ans, tous présents depuis le début, viennent voir les grévistes. Il leur dit alors qu’ils vont pouvoir passer la nuit aux urgences, qu’il ne peut pas laisser quelqu’un dormir dehors (en gros).

Bref, avec le camion de la PAF, le déploiement de flics, le fait d’en relâcher 4 dans le froid, j’ai l’impression qu’ils sont en train de jouer une guerre psychologique avec les grévistes.

À noter que personne n’est rentré en métro finalement car, provocation ultime, d’autres flics se sont mis au milieu de la route sur le chemin du métro pour contrôler tout ce qui passait.

M.

Pas P.S. Mardi, les sans-papiers grévistes hospitalisés lundi soir ont été mis dehors par l’hôpital. Ils se sont réfugiés dans la station de métro où ils ont fait l’objet d’un contrôle par les agents de Transpole. Celui-ci a débouché par leur arrestation par la police et leur transfert vers le commissariat de Lille sud. L’un d’eux a ensuite été conduit au Centre de rétention administrative (CRA) de Lesquin, en attente d’expulsion.

 

 

8 décembre 2012 – manifestation bruyante contre le centre de rétention de Lesquin

Nous relayons l’appel à manifester bruyamment contre le centre de rétention de Lesquin samedi 8 décembre 2012.

http://lille.indymedia.org/spip.php?article27725

Rendez-vous sur place à midi.
Rendez-vous à 11 heure métro porte de Douai pour un départ en vélo.

Manifestation en soutien à tous les enfermé.es, contre les expulsions et les politiques migratoires, pour la régularisation de toutes les personnes sans papiers.

Casseroles, sifflets et tout autre objet sonore bienvenu !

 

Communiqué : Incapable & violent, voilà le gouvernement ! Solidarité avec les grévistes du Comité des Sans-Papiers 59 !

Ajout : dans la nuit de jeudi à vendredi, la préfecture du Nord a envoyé un communiqué de presse suite à un entretien avec le CSP59, mentionnant notamment « La préfecture a indiqué que le préfet souhaitait engager un processus de discussion avec le CSP sur tous les sujets de préoccupation, dans le nouveau cadre posé par la circulaire du 28 novembre 2012 du ministre de l’Intérieur relative à l’admission au séjour des étrangers. »

Communiqué du Groupe D’Anarchistes de Lille et Environs

Fédéré à la Coordination des Groupes Anarchistes

 

 

Incapable & violent, voilà le gouvernement !

Solidarité avec les grévistes du Comité des Sans-Papiers 59 !

6 décembre 2012

 

Chaque jour qui passe démontre que le gouvernement est incapable ou ne veut pas répondre aux demandes de la population : finance, emploi, sans-papier-es, liberté.

Chaque jour qui passe démontre que le gouvernement est violent : à Notre Dame des Landes contre l’opposition au nouvel aéroport de Nantes, à Lyon avec les manifestant-es contre la liaison ferroviaire vers Turin, et le soir du mardi 4 décembre à Lille avec les personnes du CSP59 (Comité des Sans-Papiers 59) en grève de la faim.

Incapable de répondre aux demandes simples du CSP59, il laisse la préfecture du Nord continuer à refuser sa participation aux réunions d’étude des dossiers des sans-papier-es.

Violent, aux frais de la société, il dépense des millions d’euros en opérations policières aux six coins de la France, et plus encore tout autour du monde pour participer à des guerres néo-coloniales.

Incapable de reconnaître qu’il s’est trompé, qu’il n’est plus nécessaire, il persiste à vouloir construire un nouvel aéroport pour Nantes à Notre Dame des Landes.

Violent jusqu’à la caricature, il envoyait mardi les membres du GIPN (Groupe d’Intervention de la Police Nationale), les « troupes d’élite » de la police, utilisées en cas de terrorisme, pour déloger des grévistes de la faim affaibli-es par plus de 30 jours de jeûne.

Les incapables d’un gouvernement de gauche sont aussi violent-es que les incapables des gouvernements de droite. Il est temps de reconnaître que nous avons fait le tour de la question.

Mettons-les dehors et organisons-nous de manière anarchiste, solidaire !

Ouvrons les frontières et permettons enfin la liberté de circulation et d’installation pour tou-tes !

Et aujourd’hui, soutenons les grévistes de la faim du CSP59, brutalisé-es par un gouvernement qui ne sait qu’aggraver leurs difficultés.

La solidarité est d’autant plus nécessaire que les grévistes de la faim sont actuellement jeté-es des hôpitaux de la région et abandonné-es sous la neige, la pluie, la nuit en décembre à Lille en 2012.

  • Site du CSP59 : http://leblogducsp59.over-blog.com/
  • Contact pour soutenir de manière organisée les grévistes : csp2@gmail.com
  • Besoins : eau, sucre, sel, café, thé, couvertures, tentes et bâches, transports.

 

GDALE-CGA