Appel à la formation d’un cortège libertaire unitaire anti-LGBT-phobie

Le 1er Mai est l’occasion de célébrer la lutte des travailleuses et des
travailleurs pour leur émancipation. Nous, libertaires, considérons que
les oppressions qui s’expriment dans chaque aspect de nos vies, pas
seulement au travail, sont à combattre simultanément et avec la même
intensité. Nous faisons du 1er Mai un jour de lutte pour l’émancipation
de toutes et tous, contre toutes les oppressions.
Le 1er Mai comme tous les autres jours de l’année nous luttons pour
l’abolition du racisme, de l’hétéropatriarcat, du capitalisme, du
nationalisme, et de toutes les idéologies réactionnaires et
fascisantes.

Dans le contexte actuel de déversement de haine permis par le débat
autour de la loi sur le “mariage pour tous” (et toutes !) nous pensons
que lutter contre les LGBT-phobies est particulièrement pertinent
aujourd’hui. Il est nécessaire de dénoncer les LGBT-phobies autant que
les fermetures d’usines, de lutter contre l’hétéropatriarcat autant que
contre toutes les frontières, d’abolir l’hétéronormativité autant que
la
propriété privée.

Nous appelons donc à défiler au sein d’un cortège libertaire unitaire
anti-LGBT-phobie.

Rendez-vous le Mercredi 1er Mai 10h30 à Porte de Postes pour un départ
commun.

Le Gdale-CGA

Jusqu’à l’abolition du mariage… Le mariage pour toutes et tous !

L’hétérosexualité est une norme unique de vie et de rapports entre les individu·e·s, norme définie par le système capitaliste et le patriarcat. Elle est une des bases du système de domination que nous subissons, qui aliène les uns et opprime les autres.

L’espoir que certaines et certains avaient fondé dans le changement de « personnel politique » à la tête de l’État, s’est très rapidement mué en doute quant à la réelle évolution de la société dans les domaines relationnels et interpersonnels, pour ne citer que ceux-là. L’ouverture de la possibilité du mariage aux couples homosexuels n’est que le cache-sexe qui voudrait encore nous faire croire que le Parti Socialiste mène une politique de gauche. Plus d’égalité entre les individus et plus de liberté individuelle, cela ne peut se concevoir que dans un cadre sociétal où la volonté émancipatrice est le réel moteur des changements envisagés, une société où les divers systèmes de domination ont été abolis. Nous sommes loin du compte !

Le système hétéropatriarcal et cissexiste* exerce encore et toujours, au quotidien, ses violences symboliques, physiques et sexuelles contre les femmes, les lesbiennes, les gays, les bi·e·s, les personnes trans et les intersexes. Dans ce contexte, gagner le droit au « mariage pour toutes et tous » et le droit à l’adoption pour les couples de même sexe ne mettra pas fin à la situation de violences verbales et physiques, que subissent les individu.e.s qui ne sont pas des hommes cis* hétéros.

Le mariage reste une institution liée à la société patriarcale et étatique que nous rejetons. Il est le socle de la famille nucléaire traditionnelle – un couple hétérosexuel et éventuellement leur enfants, cellule de base du patriarcat. Il est la formalisation de l’appropriation du corps des femmes par les hommes et le terreau des violences sexistes et sexuelles. Le « mariage pour toutes et tous » est présenté comme une avancée qui permettra aux couples lesbiens et gays d’accéder aux mêmes avantages matériels que les couples hétéros. Pour autant, il ne permettra pas de nous débarrasser de l’homophobie.

Depuis plusieurs semaines, l’espace public hexagonal est saturé de discours violemment homophobes. Les mobilisations des 17 et 18 novembre derniers ont vu défiler des dizaines de milliers de personnes venues manifester contre le projet de loi d’ouverture du mariage aux couples homos. Le 17 novembre, une large coalition politique a rassemblé tout ce que le pays peut contenir de défenseurs de la famille, de la droite extrême à la gauche bien pensante. Le 18 novembre, un ensemble de groupuscules et fractions fascisantes est venu déverser son homophobie en employant la force, les matraques, la violence. Un silence complice accompagne ces manifestations violentes et haineuses. Plus globalement, celles-ci s’inscrivent dans un contexte de réaffirmation virulente de l’ordre patriarcal qui s’accompagne aussi par exemple d’attaques contre le droit à l’IVG.

Le mariage est une institution à abolir. Cependant tant qu’il existe, il est pour nous important qu’il soit accessible à toutes et tous. Si nous sommes dans la rue, ce n’est ni pour défendre la famille ni pour quémander à l’État une quelconque forme de reconnaissance. Si nous sommes dans la rue, c’est pour lutter contre toutes les dominations induites par la société hétérosexiste, quelles qu’elles soient.

* Une personne cis est une personne dont le sexe social correspond à celui assigné à la naissance. Le cissexisme est le système de domination affirmant la cissexualité comme norme, d’où proviennent les mécanismes d’oppression subis par les personnes trans.

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GDALE - Abolition du Mariage

Lutter en tant qu’homme contre le patriarcat. remettre en cause les privilèges masculins

Annonce d’une soirée organisée par un « groupe non-mixte d’hommes anarchistes entendant participer à la lutte contre l’hétéropatriarcat », qui a eu lieu le mercredi 4 juillet à 20h30 au Centre Culturel Libertaire.

Les rapports de classes qui structurent notre société ne peuvent pas être réduits au conflit opposant le prolétariat à la bourgeoisie. Ainsi, le patriarcat qui divise la société en deux catégories, femmes et hommes, peut également être compris comme une lutte de classe. Le travail domestique gratuit, le harcèlement sexuel ou les inégalités salariales ne sont ainsi que quelques exemples de la domination qu’exerce la classe des hommes sur celle des femmes. Comme l’émancipation des opprimées sera l’œuvre des opprimées elles-mêmes, l’abolition du genre sera d’abord dûe aux luttes féministes. Toutefois, cette affirmation sert souvent de prétexte pour dédouaner les hommes de toute implication effective dans la lutte contre le patriarcat. Les hommes peuvent-ils jouer un rôle dans cette lutte ? Si oui, lequel ? C’est à ces questions que nous proposons de nous atteler lors de cette soirée.

Appel à manifester contre les crimes homophobes et transphobes.le 5 nov à 15h place de la république lille

Le GDALE -CGA est signataire de cet appel à manifester contre les crimes homophobes et transphobes.

Après le rassemblement ou la manifestation, selon l’affluence et la détermination, nous vous invitons à passer au Samedi Noir #2 décalé pour l’occasion à 16h30 et toujours jusqu’à 18h00.

Crimes homophobes et transphobes… assez!

La violence contre un citoyenNE homosexuelLE , transsexuelLE ou transgenre ne serait elle pas la même que toutes les autres violences? Qui nous soutient chez nos politiques? Cela vous indigne? Crimes homophobes et transphobes… assez!

… Réveillons-nous ! Ne subissons plus !

Agissons contre l’incitation à la haine homophobe et transphobe et contre toutes les violences !

ASSEZ de ces faits divers :

Ils avaient violemment frappé deux jeunes filles parce qu’elles s’embrassaient en public dans les rues de Charleville-Mézières.

La semaine dernière en Écosse, Walker, 28 ans, a été assassiné, brûlé vif pour le seul fait d’être homosexuel.

Et n’oublions pas les trop nombreuses insultes, discriminations et agressions que subissent les citoyenNEs homosexuelles, transsexuelLEs et transgenres au quotidien!!!

Ne soyons plus des victimes ! La liberté de tous vaut plus que leur haine ! RASSEMBLEMENT CONTRE L’HOMOPHOBIE ET LA TRANSPHOBIE Y a-t-il une justice à deux temps ? Vos sifflets, vos voix, vos messages pour interpeller nos dirigeants !

« Crimes homophobes et transphobes: la honte ! » « Ça pourrait être votre enfant ! »

Rejoignez la non-violence et l’égale justice pour touTEs les citoyenNEs ! RDV dans toutes les grandes villes pour dire « ASSEZ !! »

Rdv à Lille place de la République à 15H00 pour un défilé dans les rues du centre-ville ou un rassemblement (selon le nombre de participantEs), donc venez nombreuses, nombreux!!!

INVITEZ VOS AMI(E)S !! soyons solidaires !

Neuvième festival Ô mots des flamands roses

Édito

Hétérocratie, transphobie, patriarcat, racisme, classisme… La société dans laquelle nous vivons est un monde fait par les dominants, pour les dominants.

Et pourtant, il ne faudrait pas dire, il faudrait réagir gentiment, faire comme si les oppressions étaient inexistantes ou renversables. Parce que notre société est universaliste, elle voudrait nous faire croire que nous sommes touTEs identiques et égaux/égales. Ce n’est pas le cas.

Dans ce contexte, nous avons eu envie de ressortir ce texte écrit par Christiane Rochefort et de vous le faire partager. Bonne lecture et bon festival à touTEs ! Continue reading