À bas le fascisme, l’extrême droite, l’État et le Capital

manifestation du 8 octobre 2011, Lille

À bas le fascisme, l'extrême droite, l'État et le Capital

 

Manifestation antifasciste du 8 octobre 2011

Les élections approchent et on voit ressortir le spectre du fascisme. À Lille, des groupuscules crypto-fascistes, identitaires et néo-nazis connaissent un regain d’activité (achat de propriétés sous couvert de « folklore régionaliste », concerts, rassemblements, autocollants, tractages et occupations de lieux publics).

Les anarchistes ont toujours lutté et continueront à lutter contre la présence fasciste. Les options racistes, autoritaires, patriarcales de l’extrême droite et de ses satellites sont en totale opposition avec nos idéaux. Mais, selon nous, le fascisme ne se combat pas seulement quand comme aujourd’hui il devient plus visible.

 

Le Pen dégueule, Gauche et Droite appliquent sa politique

Au moment du 21 avril 2002, on nous a fait le coup du grand rassemblement pour défendre la République dans les urnes. On oublie que la véritable responsable aura été la gauche plurielle de Jospin avec sa politique antisociale. Les ministres de l’Intérieur du Parti « Socialiste » ont été sur la même longueur d’onde que Sarkozy et les siens dans la chasse aux sans-papierEs ou la répression (et Aubry ne s’illustre pas à Lille par son opposition à la politique préfectorale). La Loi sur la Sécurité Quotidienne votée par la gauche plurielle à l’époque préparait le terrain à la droite et allait à peu près aussi loin que les lois Sarkozy.

Ce dernier a depuis multiplié les lois et aggravé la situation. Depuis dix ans le bilan d’une droite sans complexe est exceptionnellement lourd : un matraquage liberticides, une volonté de remise en cause de l’IVG, une chasse ouverte aux sanspapierEs et aux migrantEs, un racisme décomplexé criminalisant les musulmanEs et les habitantEs des quartiers populaires, une criminalisation toujours plus grande des mouvements sociaux, une casse sociale phénoménale (RSA, licenciements massifs, précarisation des salariéEs et des chômeureuses…).

 

Dans ce contexte, les fascistes sont à l’aise

De plus, le « renouvellement » du monarchique FN (où la fille hérite du père) permet à tout un ensemble de politiques et d’intellectuelles de « sortir du bois » et de présenter ce parti comme un « vivier » d’idées à prendre en compte. Illes ne font que dire enfin ce qu’illes faisaient ! Cette politique d’assimilation des idées de l’extrême-droite par la droite et la « gauche » a favorisé l’émergence de groupes encore plus extrémistes, se présentant parfois faussement sous des traits anticapitalistes mais en réalité amoureux de la hiérarchie et de la force, racistes, sexistes et homophobes. Ces groupes sont nuisibles et dangereux. Déjà directement par leur violence physique, mais également parce qu’ils peuvent être utilisés comme des épouvantails pour nous faire oublier toutes les attaques du pouvoir politique contre la société, nous « occuper » pendant que les partis de gouvernement continuent leur travail de casse sociale.

 

Le fascisme se combat dans les luttes, pas dans les urnes !

Combattre le fascisme, c’est s’attaquer tous les jours à ses racines : le capitalisme qui génère les inégalités, le chômage, l’insécurité sociale, l’État qui favorise l’injustice, le nationalisme, le sexisme et le racisme. Prenons nos affaires en mains ! Au-delà des élections c’est dans les luttes des anti-sexistes, des sans-papierEs, des salariéEs, des chômeurs/ses, des locataires expulséEs et exploitéEs… que nous parviendrons à imposer un autre rapport de force. Agir au lieu d’élire, à la veille d’une année 2012 d’avance gâchée pour les luttes sociales par l’élection présidentielle, c’est enfin nous permettre d’être acteurs/rices de nos vies pour ne plus être à la merci de leaders plus ou moins malfaisantEs, de patronNEs touTEs puissantEs…

La lutte pour l’égalité économique et sociale est la seule réponse au fascisme.

À bas le fascisme, l’extrême droite, l’État et le Capital